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Les femmes sur le devant de la scène: les sportives de l’équipe SportX partagent leurs points de vue et réflexions à l’occasion de la Journée internationale des femmes

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8. mars 2024

À l’occasion de la Journée internationale des femmes, les sportives de l’équipe SportX révèlent leurs expériences et réflexions. Comment sont-elles perçues dans le sport? Quels sont les défis liés à la maternité? Les sportives de cette équipe pluridisciplinaire partagent leurs perspectives sur des sujets d’actualité. Découvrez ici comment les femmes contribuent à faire évoluer le sport et progresser l’égalité des droits.

Plusieurs disciplines sportives sont représentées dans l’équipe SportX. Comment cette diversité contribue-t-elle à promouvoir l’égalité et la cohésion au sein de l’équipe?

«L’harmonie repose sur l’acceptation des différents sports, des membres de l’équipe et de leurs performances. Les victoires sont célébrées indépendamment du sexe et de la discipline sportive. Depuis sa création le 1er novembre 2005, l’équipe garantit l’égalité entre hommes et femmes. Compte tenu de cette diversité dans l’équipe SportX, on n’y parle pas que de sport. Nos discussions nous permettent d’élargir notre horizon. Lors de nos rencontres annuelles, ce qui compte, ce sont les discussions, le plaisir et la joie de se retrouver. Alors, c’est parfois mieux qu’il n’y ait pas de médias sur place.»

Linda Züblin, heptathlonienne

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Échangez-vous vos expériences dans différents domaines?

«La diversité des disciplines dans l’équipe contribue de fait à ce que nous échangions nos expériences lors de nos rencontres. Les membres de l’équipe qui le souhaitent peuvent obtenir du soutien non seulement sur des questions sportives, mais aussi dans d’autres domaines, en s’adressant à des juristes, des spécialistes de la finance, des coachs professionnel-les, des physiothérapeutes, des entraîneurs nationaux, des propriétaires d’entreprise, des spécialistes des relations publiques et du marketing, une psychologue du sport, un chef d’équipe ou des profs de fitness. Ce large panel de spécialistes est un autre point fort de l’équipe.»

Michelle Hulliger, escalade sportive

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Au sein de chaque sport, les femmes s’entraînent-elles différemment des hommes?

«Il n’y a pas que dans le ski alpin qu’il n’y a presque pas de différences, hormis pour la musculation et le cycle féminin qui peut avoir un impact sur les performances à l’entraînement et en compétition. La technique, la tactique, mais aussi la préparation, l’équipement et le coaching sont quasiment identiques pour les hommes et les femmes. Dans l’ensemble, les entraînements sont les mêmes pour les femmes et les hommes dans tous les sports».

Aline Höpli, skieuse de compétition

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Quels changements ou progrès souhaitez-vous pour l’avenir en ce qui concerne la participation et la reconnaissance des femmes dans le sport?
«Il est important de ne pas comparer selon les mêmes critères les performances des sportives 
avec celles des sportifs au sein d’une même discipline. Que ce soit dans les sports individuels ou d’équipe. En plus, les femmes méritent exactement la même reconnaissance que les hommes: elles s’investissent tout autant pour leurs performances sportives, parfois même plus, car elles doivent exercer des emplois à temps partiel pour pouvoir financer leur pratique sportive.

Rahel Aschwanden, joueuse de tennis de table

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«Au cours des 20 dernières années, la plus grande couverture médiatique et les succès 
internationaux ont contribué à améliorer nettement la situation et la reconnaissance des 
performances des sportives. Mais la situation n’est toujours pas comparable à celle des sportives sans handicap physique. Pour obtenir des sponsors, il faut toujours remporter des victoires internationales afin d’être présente dans les médias.»
Sandra Graf, athlète en fauteuil roulant
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Comment les expériences et les réalisations dans différentes disciplines sportives peuvent-elles contribuer à faire progresser l’égalité dans le sport en général?
«Ce qui est décisif pour l’égalité dans le sport, c’est la constance des performances et la régularité des succès au plus haut niveau. Comme le montrent la triathlonienne Nicola Spirig ou la gymnaste Giulia Steingruber. Il est plus facile de faire sa place dans des sports où le genre est traditionnellement peu marqué, comme le ski alpin, l’athlétisme ou la course d’orientation, que dans des sports habituellement masculins comme le tir à la corde ou la lutte. Les lutteurs ont aussi attendu des décennies avant d’être reconnus comme sportifs.»

Michaela Koch, tir à la corde

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Qu’est-ce que tu apprécies chez les autres femmes de l’équipe SportX? Comment tes expériences ont-elles façonné ta propre conception de la force féminine?

«Elles prouvent qu’en adoptant la bonne attitude, on peut tout réussir. L’exemple le plus impressionnant au monde de force féminine, c’est Nicola Spirig. Pendant sa période d’activité, elle a également profité de toutes les possibilités au sein de l’équipe pour être encore meilleure. Par exemple, elle a mis en place des entraînements de cyclisme avec Michael Albasini, ancien coureur cycliste professionnel et actuel entraîneur national. Toutes les sportives ont quelque chose à apprendre d’elle.»

Julie Zogg, snowboardeuse

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Comment la collaboration avec d’autres femmes de l’équipe SportX a-t-elle contribué à des succès communs?

«Il n’y a pas de collaboration spécifique entre les femmes, et le fait qu’on soit un homme ou une femme n’a jamais joué de rôle dans l’équipe. La dynamique stimulante qui existe depuis près de 20 ans résulte de cet état d’esprit et du fait qu’il n’y a pas de hiérarchie liée aux victoires. Même dans les activités sportives communes, le genre n’a pas d’importance. Sauf peut-être dans les courses de karting. Là, les hommes ont accéléré sans vraiment se soucier des conséquences.» Lilian Hollenstein, vététiste

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Les compétitions en open peuvent-elles favoriser l’acceptation des femmes dans le sport?

«C’est le cas dans les sports équestres, qui sont la seule discipline olympique où les femmes et les hommes concourent directement. Le tir sportif conviendrait aussi aux compétitions communes. La tendance générale à la mixité des compétitions renforce l’acceptation des femmes. Par ailleurs, les fédérations ont un rôle à jouer pour promouvoir la mixité auprès de la relève. Les compétitions mixtes sont très appréciées des sportives. Elles occupent une place équivalente au sein de l’équipe et partagent la responsabilité en cas de victoire ou de défaite.»

Petra Lustenberger, tireuse sportive

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Comment les femmes peuvent-elles contribuer à se rendre plus fortes et se soutenir mutuellement dans le sport?

«En soutenant leurs pairs avec des conseils concrets. Tout peut, d’une manière ou d’une autre, influencer la performance: la préparation à la compétition, l’organisation de l’entraînement, l’expérience dans les relations avec les médias, la planification des pauses entre les compétitions, les objectifs personnels, la gestion des victoires, des défaites, des blessures et de la pression de la performance, ainsi que l’organisation des loisirs ou encore l’ambiance. Échanger ses réflexions sur la manière dont on réagit personnellement aux victoires, échecs et déceptions peut permettre de se sentir soutenue et de se tranquilliser. Il est important d’évoluer dans un environnement sain et d’être entourée de personnes de confiance»

Giulia Steingruber, gymnaste artistique

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Quels conseils donneriez-vous aux jeunes filles qui rêvent de réussir dans le sport?

«Elles doivent pratiquer leur sport le plus longtemps possible pour le plaisir et continuer à rêver. À quelques exceptions près, c’est souvent une passion d’enfant qui finit par retomber. Si ce n’est pas le cas, les jeunes sportives talentueuses qui rêvent de victoire seront rattrapées bien assez tôt par la réalité. Plus d’entraînement, peu de temps libre, moins de contacts avec les ‹potes›, la concurrence finissent souvent par mettre fin au rêve.»

Angela Felber, artiste martiale

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Dans quelle mesure les sportives professionnelles sont-elles préparées aux défis de la maternité et comment les organisations sportives peuvent-elles mieux les soutenir?

«La plupart des sportives qui envisagent d’avoir un enfant s’y préparent très bien car elles savent qu’il est difficile de combiner la pratique professionnelle d’un sport avec la maternité. Pour moi, ce qui a été difficile il y a dix ans, c’est que la plupart des médecins du sport n’y connaissaient pas grand-chose en grossesse et accouchement et que les gynécologues n’y connaissaient pas grand-chose en sport de haut niveau. Aujourd’hui, on dispose de plus de connaissances, d’études et d’expert-es sur les problématiques ‹femmes et sport›. Les organisations sportives pourraient certainement soutenir les sportives en mettant à leur disposition les informations, les connaissances et les conseils de ces spécialistes et en leur facilitant l’accès.

Pour ma part, j’ai eu de la chance, j’ai eu de bons médecins et j’ai pu profiter de l’expérience d’autres sportives qui ont partagé leurs conseils et leur vécu avec moi. Chaque corps, chaque grossesse et chaque enfant sont uniques et chaque situation doit donc être considérée individuellement. C’est pourquoi il est essentiel d’être bien conseillée.»

Quelles améliorations pourraient aider à concilier la vie de famille et le sport?

«Je fais partie de la commission des athlètes de la Fédération internationale de triathlon et nous avons pris des dispositions pour que les femmes conservent plusieurs années leur position dans le classement mondial au moment de leur grossesse et après la naissance de leur enfant. Cela leur permet de participer aux courses importantes dès leur retour. Dans le classement du triathlon longue distance, les athlètes féminines continuent à être payées pendant 15 mois en fonction de leur position dans le classement.

Avec les sponsors aussi, j’ai eu des expériences positives lors de mes trois grossesses. Ils ont continué à me soutenir et il n’a jamais été question de modifier le partenariat. On pourrait adapter les contrats en y ajoutant par écrit une clause générale garantissant le maintien du partenariat et le soutien en cas de maternité. De nombreux sponsors ont déjà apporté une réponse concrète à cette demande.»

Nicola Spirig, triathlonienne

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Dans quelle mesure les sportives professionnelles sont-elles préparées aux défis de la maternité et comment les organisations sportives peuvent-elles mieux les soutenir?

«La plupart des sportives qui envisagent d’avoir un enfant s’y préparent très bien car elles savent qu’il est difficile de combiner la pratique professionnelle d’un sport avec la maternité. Pour moi, ce qui a été difficile il y a dix ans, c’est que la plupart des médecins du sport n’y connaissaient pas grand-chose en grossesse et accouchement et que les gynécologues n’y connaissaient pas grand-chose en sport de haut niveau. Aujourd’hui, on dispose de plus de connaissances, d’études et d’expert-es sur les problématiques ‹femmes et sport›. Les organisations sportives pourraient certainement soutenir les sportives en mettant à leur disposition les informations, les connaissances et les conseils de ces spécialistes et en leur facilitant l’accès.

Pour ma part, j’ai eu de la chance, j’ai eu de bons médecins et j’ai pu profiter de l’expérience d’autres sportives qui ont partagé leurs conseils et leur vécu avec moi. Chaque corps, chaque grossesse et chaque enfant sont uniques et chaque situation doit donc être considérée individuellement. C’est pourquoi il est essentiel d’être bien conseillée.»

Quelles améliorations pourraient aider à concilier la vie de famille et le sport?

«Je fais partie de la commission des athlètes de la Fédération internationale de triathlon et nous avons pris des dispositions pour que les femmes conservent plusieurs années leur position dans le classement mondial au moment de leur grossesse et après la naissance de leur enfant. Cela leur permet de participer aux courses importantes dès leur retour. Dans le classement du triathlon longue distance, les athlètes féminines continuent à être payées pendant 15 mois en fonction de leur position dans le classement.

Avec les sponsors aussi, j’ai eu des expériences positives lors de mes trois grossesses. Ils ont continué à me soutenir et il n’a jamais été question de modifier le partenariat. On pourrait adapter les contrats en y ajoutant par écrit une clause générale garantissant le maintien du partenariat et le soutien en cas de maternité. De nombreux sponsors ont déjà apporté une réponse concrète à cette demande.»

Nicola Spirig, triathlonienne

Nous tenons à remercier chaleureusement les sportives engagées de l’équipe SportX qui ont partagé leur temps et leurs réflexions pour cette interview. Chères sportives, vous êtes les meilleures! Nous souhaitons plein succès aux sportives de SportX pour la saison actuelle et les prochaines, ainsi que pour leurs entraînements. Continuez ainsi et faites vivre l’égalité dans le sport!

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